Mon talent est modeste

My gift is humble

Мой дар удог

 

 

Cycles de mélodies pour basse et piano

de

Myeczyslaw Moshe Weinberg (1919-1996)

 

 

"Die Sänger der Vorwelt", Elégie sur des vers de Schiller, Op. 32 (composé en 1946), pour baryton & piano.

 

Six sonnets de Wiliiam Shakespeare, Op. 33 (traductions de Stanislas Gerbel, composé en 1946), pour basse & piano.

 

Trois romances sur des vers de poètes soviétiques, Op. 78 (composées en 1963, créées par Mikhail Ryba en 1968), pour basse & piano.

 

"O, siwa mglo!" ("O brouillard gris!"), Op. 84 (composé en 1964, d'après un poème de Julian Tuwim), pour basse & piano.

 

"Profil", Op. 88 (Quatre mélodies sur des vers de Stanislas Wygodski, composé en 1965), pour basse & piano.

 

"Tryptyk", Op. 99 (Trois mélodies sur des paroles de Leopold Staff, composées en 1968), pour basse & piano.

 

D'après des poèmes de Zhukovsky, Op. 116 (composé en 1976, publié en 1981), pour basse & piano.

 

D'après des poèmes de Baratynski, Op. 125 (composé en 1979, manuscrit publié en 1986), pour basse & piano.

 

"Pamiatka", Op. 132 (Récitatif sur des paroles d'Elsbieta Szemplinska, composé en 1981, en mémoire de la mère du compositeur), pour basse & piano.

 

 - D'après des poèmes de Fet, Op. 134 (composé en 1981, créé en 1984 par Anatoly Safiulin, dédicataire du recueil, manuscrit publié en 1986), pour basse & piano.

 

Frédéric ALBOU, basse

Orlando BASS, piano

 

Présentation:

 

Parmi l'abondante production du compositeur polonais Myeczyslaw Weinberg dans le domaine de la mélodie, on trouve pas moins de sept cycles complets pour voix de basse et piano, plus deux opus séparés consistant chacun en une seule œuvre, auxquels on peut encore ajouter une œuvre isolée pour baryton et piano.

Avec son ami Shostakovich, Weinberg est un des compositeurs les plus prolifiques du XXe siècle pour les voix d'hommes graves. A titre de comparaison, le compositeur allemand Hans Pfitzner, qui a beaucoup écrit pour les voix graves, a laissé trois cycles complets, et Richard Strauss seulement deux.

Le paradoxe est que les interprètes semblent lui avoir bien mal retourné la politesse, puisque seuls les Opus 78 (sur des vers de poètes soviétiques) et 134 (dédié à Anatoli Safiulin, qui sortait alors du Conservatoire) ont été créés du vivant du compositeur.

Après sa mort, l'Opus 33, composé en 1046 à partir de sonnets de Shakespeare, a dû attendre l'initiative du musicologue David Fanning et de la pianiste Michelle Assay, pour être créé en octobre 2013 à Manchester avec la basse Frédéric Albou, et les Opus 116 et 125 ont dû attendre l'initiative de Guy Danel, au Festival en Poitou, pour être créés, en août 2013, par Frédéric Albou et le pianiste Orlando Bass.

Les Opus 32 (Elégie sur un texte de Schiller), 84 et 88 (sur des textes polonais), 99 (sur des textes de Leopold Staff) et 132 (Récitatif en mémoire de la mère du compositeur, sur un texte polonais d'Elzbieta Szemplincka) semblent toujours attendre leur première!!!

Il peut paraître surprenant qu'un compositeur dont les symphonies, les quatuors, les sonates, sont joués dans les plus grandes salles de concert du monde, et documentés par de beaux enregistrements, puisse avoir encore autant d'œuvres à sa catalogue qui attendent une création.

Ces cycles et opus pour basse et piano ne sont pas des exceptions, dans l'œuvre du compositeur.

Mais il est également très intéressant d'étudier les œuvres elles-mêmes, pour tenter d'identifier les raisons d'un tel ostracisme.