Tout y parlerait à l’âme en secret

sa douce langue natale

 

 

 

 

Mélodies de Tchaïkovsky, Cui, Taneyev et Grechaninov

sur des textes de

Chénier, Hugo, Coppée, Collin et Baudelaire

 

 

Frédéric ALBOU, baryton

Orlando BASS, piano

 

 

Après avoir hésité avec l’Allemand, la Cour du Tsar choisit d’adopter la langue française… probablement pour des raisons stratégiques (la sphère d’influence de la France, au milieu du XVIIIème siècle, est plus importante que celle des régions de langue allemande)… mais aussi, pour une bonne part… par amour !

Dans toutes les familles nobles, ou simplement éduquées, lettrées, on apprend le français.

C’est un fait oublié aujourd’hui, que nombre de jeunes intellectuels français font le voyage au pays du froid, pour y faire office de précepteurs en langue, littérature, et histoire françaises. De même, des jeunes femmes y sont engagées comme bonnes d’enfants. De plus en plus, on lit les journaux français, qu’on fait venir à grands frais à Moscou, et tout ce que l’édition littéraire fait paraître, de romans, de poésies, de pièces de théâtre.

En quelques décennies, l’évolution est telle que certains nobles russes sont incapable de comprendre leurs propres fermiers, leurs paysans, leurs ouvriers, quand ils parlent russe ! La première scène de Guerre & Paix de Tolstoï se situe dans le salon d’une Princesse de Saint-Pétersbourg, où l’on parle français… Le héros du roman, Pierre Bezouhkov, est incapable de comprendre les bribes de conversation qui ont lieu en russe.

Les échanges entre les deux pays sont sensibles jusque dans les principales personnalités artistiques : le plus grand poète de la nation russe, Alexandre Pouchkine, affichait sa pratique parfaite de la langue française… tandis que les musiciens César Cui, Piotr Tchaikovsky, et Georgy Catoire, avaient de la famille française.

Rien de plus normal, dès lors, que de voir paraître en Russie, dès le début du XIXème siècle, des chansons, des romances, en langue française. César Cui, au fil de ses nombreux (et magnifiques) cycles de mélodies, a illustré presque tous les grands poètes français du début du siècle, et Tchaïkovsky a écrit un cycle entier dans la langue de sa mère. Lorsqu’il fuit la Russie de la Révolution, Alexandre Grechaninov choisit la France… Il avait auparavant publié en Russie un cycle sur des poèmes des Fleurs du mal de Baudelaire…

Enfin, Tchaïkovsky, considéré comme le plus génial des compositeurs russes de ballets… est surtout le premier compositeur à avoir introduit en Russie les traditions et les procédés du ballet français de l’Opéra de Paris, allant jusqu’à s’inspirer des procédés d’orchestration en usage en France…

C’est donc véritablement une affaire de cœur, qui lie les compositeurs, les artistes, les amoureux russes de la culture, à la France !

 

 

Sergei TANEYEV      « Grands bois, vous m’effrayez », Op. 26 n° 5, d’après Baudelaire,

pour voix & piano

 

César CUI                        L’Etoile, Op. 19 n° 2 (Poème de Mercy-Argenteau)

                                              L’Echo, Op. 23 n° 2 (Poème de F. Coppée)

                                              Solitude, Op. 23 n° 4 (Poème de Sully-Prudhomme) (- 1 to

Je n’en ai jamais aimé qu’une, Op. 54 n° 4 (Poème de Fière)

                                              Adieu, Op. 32 n° 4 (Poème d’André Chénier) (- 1 ton ?)

Enfant, si j’étais roi, Op. 23 n° 6 (Poème de Victor Hugo) (- 1 ton)

                                              Hier, le vent du soir, Op. 32 n° 1 (Poème de Victor Hugo) ( ?)

 

Piotr Iliich TCHAIKOVSKY   Six mélodies sur des textes de Turquetty, Collin & Blanchecotte, Op. 65, pour voix & piano

                                               1. Sérénade (Poème de Turquety)

                                               2. Déception (Poème de Paul Collin)

                                               3. Sérénade (Poème de Paul Collin)

                                               4. Qu’importe que l’hiver (Poème de Paul Collin)

                                               5. Les larmes (Poème de Mme de Blanchecotte)

                                               6. Rondel (Poème de Paul Collin

 

Alexandre GRECHANINOV Les fleurs du mal, Op. 48, d’après Baudelaire, pour voix & piano

                                             1. Hymne

                                             2. L’invitation au voyage

                                             3. Je t’adore

                                             4. Harmonie du soir

5. La Mort

César CUI:  Solitude "Ne jamais la voir, ni l'entendre", Op. 23 n° 4 (poème de Sully-Prudhomme).

With Orlando BASS, piano. Private recording, Paris, January 9th, 2015.

Piotr Iliich TCHAÏKOVSKY: Larmes, Op. 65 n° 5 (sur un poème de A.M. de Blanchcotte).

With Orlando BASS, piano. Private recording, Paris, January 9th, 2015.

Alexander GRECHANINOV: "Je t'adore à l'égal de la voûte nocturne", tiré des Fleurs du Mal (d'après Charles Baudelaire), Op. 48 n° 3.

With Orlando BASS, piano. Private recording, Paris, January 9th, 2015.

César CUI: Solitude, Op. 23 n°4 (tiré des Solitudes de René-François Sully-Prudhomme, 1869).

With Orlando BASS, piano. Viaduc Café, Paris, July 2nd, 2016.

César CUI: "Je n'en ai jamais aimé qu'une", Op. 54 n° 4 (d'après un poème de Fière).

With Orlando BASS, piano. Viaduc Café, Paris, July 2nd, 2016.

César CUI: Adieu, sur un poème attribué à André Chénier par Victor Hugo, Op. 32 n° 4.

With Orlando BASS, piano. Viaduc Café, Paris, July 2nd, 2016.

César CUI: "Hier, le vent du soir", Op. 32 n° 1 (d'après les Contemplations de Victor Hugo, Livre 2, L'âme en fleur, 1843).

With Orlando BASS, piano. Viaduc Café, Paris, July 2nd, 2016.

Cesar CUI: "Enfant, si j'étais roi", Op. 23 n° 6 (d'après A une femme, de Victor Hugo, tiré des Feuilles d'automne, 1829).

With Orlando BASS, piano. Viaduc Café, Paris, July 2nd, 2016.

Piotr Iliich TCHAÏKOVSKY: Déception, Op. 65 n° 2, d'après un poème de Paul Collin.

With Orlando BASS, piano. Viaduc Café, Paris, July 2nd, 2016.

Piotr Iliich TCHAÏKOVSKY: Rondel, Op. 65 n° 6, d'après un poème de Paul Collin.

With Orlando BASS, piano. Viaduc Café, Paris, July 2nd, 2016.

Alexander GRECHANINOV: Hymne, Op. 48 n° 1, d'après Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire (1911).

With Orlando BASS, piano. Viaduc Café, Paris, July 2nd, 2016.

Alexander GRECHANINOV: L'Invitation au Voyage, Op. 48 n° 2, d'après Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire (1911).

With Orlando BASS, piano. Viaduc Café, Paris, July 2nd, 2016.

Alexander GRECHANINOV: Je t'adore, Op. 48 n° 3, d'après Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire (1911).

With Orlando BASS, piano. Viaduc Café, Paris, July 2nd, 2016.

Alexander GRECHANINOV: Harmonie du soir, Op. 48 n° 4, d'après Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire (1911).

With Orlando BASS, piano. Viaduc Café, Paris, July 2nd, 2016.

Alexander GRECHANINOV: La Mort, Op. 48 n° 5, d'après Les Fleurs du Mal de Charles Baudelaire (1911).

With Orlando BASS, piano. Viaduc Café, Paris, July 2nd, 2016.